Soutenir la création d'une Plateforme de soutien et de propositions aux activités agro-écologiques dans la vallée de l'Orb
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Une journée est en préparation à Bédarieux sur l'agriculture et la biodiversité
La date n'est pas facile à trouver, elle risque d'$etre au mois d'octobre 2013 ce qui est un peu tard, ... à voir !
Un pas lent et assuré contraste avec les rires et les chants des enfants ravis de se déplacer au rythme du cheval. Encore une attraction touristique me direz-vous…Et bien peut être pas.
Le cheval, chassé de nos villes, il y a une cinquantaine d’années pour laisser la place aux chromes rutilants et aux moteurs ronronnants, se rapproche à nouveau des faubourgs. A l’image de Nayak, un cheval de trait (postier breton) utilisé par la municipalité de La Chapelle-Gaceline dans le Morbihan. Le maire a décidé et fait accepter l’idée que le cheval était plus adapté au transport des enfants de l’école à la cantine et à l’entretien des espaces verts dans les petites rues de sa ville que les véhicules à moteurs. Une anecdote, lubie d’un illuminé ? Les chiffres nous racontent une autre histoire. Aujourd’hui plus de 70 communes françaises utilisent un ou plusieurs chevaux dans la ville. Pour la sécurité ou l’entretien, la traction hippomobile rend bien des services : transport de personnes, ramassage des ordures, entretien des espaces verts… Une enquête Sofres-Haras Nationaux de 2003 montre que plus de 70% des personnes interrogées sont favorables à son retour en ville pour des missions de sécurité ou de services publiques.
Pourquoi le cheval ?
Plus contraignant qu’un véhicule à moteur et moins rapide, le cheval a pourtant un avantage de taille : c’est une énergie renouvelable et peu polluante. Se nourrissant de végétaux, silencieux et accessoirement lent, il est de nouveau en phase avec les critères de développement actuels dans des centres villes dévitalisés, où la mécanique est reine.
Et le crottin ? Une composante incontournable de la traction animale, les déjections des chevaux sont valorisables sans infrastructures lourdes. Aurore Dupuis, en charge de Nayak, plaisante à ce sujet : «Ça ne traîne pas. Les gens ramassent le crottin très vite. D’ailleurs, les fleurs n’ont jamais été si belles dans la commune» (Télégramme de Brest du 20 octobre 2010)
Les équidés sont surtout des créateurs de lien social et un vecteur pédagogique formidable. Les expériences de collectes de déchets ont montré que les éboueurs (ripeurs) étaient remarqués, salués et surtout respectés par la population, ne ressentant ainsi plus le poids oppressant d’être transparent. Rapidement acceptés, même par les plus sceptiques, le cheval délie les langues et favorise les rencontres. Dans beaucoup de projets, le cheval est aussi un vecteur d’insertion sociale. Étant remarquables, ils permettent très facilement de faire passer un message de développement durable et améliorent grandement l’image des municipalités l’ayant adopté.
A pieds ou en voiture, quelles différences ? Peu tolérants et habitués à des trafics rapides, les automobilistes doivent s’habituer à la présence des chevaux dans la ville. Porteurs de deux conceptions différentes du transport, la confrontation ne se fera pas sans heurs. Les policiers belges apprécient le rôle de régulation naturelle du trafic en ralentissant l’ensemble des flux. Aurore Dupuis, l’employée communale, souligne les sautes d’humeurs des conducteurs : «Certains conducteurs pestent quand même derrière nous, raconte Aurore. L’autre jour, un semi-remorque nous a doublés à toute allure. Il s’est rabattu en klaxonnant juste sous les naseaux de Nayak qui n’a pas bronché.» (Télégramme de Brest du 20 octobre 2010). Une éducation des deux cotés est plus que nécessaire pour permettre au cheval de revenir sereinement fouler les pavés de nos rues et de nos campagnes comme une alternative viable et sécuritaire.
Ressortir la charrette à foin du grand-père ?
Le retour du cheval comme force de travail en ville comme dans les champs ne pourra se faire sans un travail conséquent de conception de matériels adaptés aux nouveaux usages et surtout aux nouvelles normes.
Au-delà des usagers de la route, c’est un travail global de sensibilisation et d’éducation à l’animal qu’il faut mener sur plusieurs fronts afin que le développement de « l’énergie-cheval » passe de l’expérimental à la norme. Loin d’être cantonné à la ville, le retour du cheval et plus particulièrement du cheval de trait dans des activités économiques éloignées du loisir est cependant une tendance lourde et prometteuse.
Nayak dans son service quotidien :
http://percheron-international.blogspot.fr
Christopher Santerre – 2011 (http://www.christophersanterre.org/portfolio/cheval-donneur)
Les animaux sont des sources d'énergie non polluantes !
En France, la commune de Peyrestortes (région Languedoc-Roussillon) a lancé la collecte hippomobile des déchets : il s'agit d'un projet pilote national au service du développement durable.
Après l'acquisition de deux chevaux de trait, appelés Noisette et Riquita, Perpignan Méditerranée Communauté d'Agglomération et la commune de Peyrestortes ont mis en place cette collecte hippomobile portant sur trois types de déchets : emballages recyclables, ordures ménagères résiduelles et fraction fermentescible des ordures ménagères. Celle-ci sera transformée en compost avec pour but d'offrir la production aux habitants demandeurs.
Après la distribution des nouvelles poubelles en juin 2009, les chevaux "territoriaux" et leur carriole sillonnent actuellement le centre du village quotidiennement. Avec la collecte hippomobile journalière, les containers individuels ont été remplacés par de petites poubelles de 35 L et 10 L que les habitants pourront ranger à l'intérieur après ramassage. Le cœur du village se trouve ainsi revalorisé et assaini.
Les rues étroites du centre ancien de Peyrestortes rendent difficile l'accès aux camions-bennes (avec moteur polluant...), c'est pourquoi la collecte des déchets s'effectuait manuellement par endroits. Dorénavant, c'est le cheval qui est chargé de cette mission du lundi au samedi dans le vieux quartier de la commune.
Guidés par un cocher diplômé d'Etat, formé au compostage, les équidés font dandiner silencieusement le véhicule hippomobile spécifiquement élaboré pour la collecte.
Cette initiative, associant convivialité et amélioration du cadre de vie, s'inscrit dans les objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement. Les chevaux territoriaux endossent leur rôle d'agent du développement durable et participent à la mise en valeur du patrimoine, une véritable vitrine vivante pour une collectivité sensible à l'environnement et à la qualité de vie des habitants.
Perpignan Méditerranée Communauté d'Agglomération a même fait construire et aménager une écurie et un parc de plein-air moderne et écologique (panneau solaire et abreuvoir automatique) que les chevaux rejoignent après leur travail afin d'y gambader librement !